• Une femme, à l'homme avec lequel elle se promène:

    "J'ai eu l'occasion d'enseigner en 6ème. J'étais sévère. Je peux te dire qu'ils avaient peur, surtout les filles."

    Tous ces profs sadiques en liberté, ça fait froid dans le dos.


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  • Souvent les conversations entre scientifiques, c'est très rigolo: ça part en délires et on a l'impression que tout le monde est sous exta (alors qu'on carbure uniquement au café et au thé).

    Ainsi, récemment,  à la cantine, mes collègues et moi avons commencé, je ne sais plus pourquoi,  à parler de champignons magiques. De là, je ne sais plus comment non plus, nous avons commencé à discuter de la Terre, du système solaire, de la vie, la mort, de l'univers, de l'eau qui tourbillonne dans le siphon de la baignoire et tout ça, quoi... Du coup, on s'est dit que si la Terre tournait en 1h au lieu de 24h, les gens qui habitent à l'équateur ne pourraient plus rester sur le sol et seraient projetés dans l'espace. On s'est dit qu'à Paris, on n'aurait pas l'air beaucoup plus malins car on ne marcherait plus perpendiculairement au sol: on serait tous inclinés à 42°. De là, la conversation a continué et nous nous sommes finalement posé une question fondamentale:

    est-ce que les ordinateurs prennent du poids quand on  met beaucoup de données sur leur disque dur?


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  • (attention, ça ne va faire rire personne, à part les scientifiques... et encore)

     Depuis que nous avons un japonais parmi les membres de notre équipe, mes collègues et moi essayons le plus possible de parler en anglais, histoire que notre ami nippon puisse comprendre nos intéressantes conversations (surtout celles qu'on a à la cantine). Mais généralement, après 10 minutes en anglais, tout le monde se retrouve à parler en français. (non, ce n'est pas ça la blague). Heureusement, il y a toujours quelqu'un parmi nous qui se ressaisit et lance un "In English, please" d'un air sévère. C'est devenu une sorte de comique de répétition entre nous, plus on a passé de temps à parler en français, plus le ton sur lequel le "In English, please" est prononcé doit être sévère, plus ça nous fait rigoler. (non, c'est toujours pas là, la blague)

    Du coup, récemment, nous avons eu droit à ce dialogue un peu surréaliste (attention, c'est là que la blague commence)

    Mon chef: "So, we can assume a Poisson distribution for the positions of the Er atoms in the Al2O3 matrix"

    Un collègue: " In English, please! Not a "Poisson distribution", a FISH distribution" (voilà, c'est la chute de la blague, c'est là qu'il faut rire)


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  • Quand je suis rentrée en France en septembre, après deux années passées au Japon, j'ai dû travailler avec un chercheur espagnol de passage pour quelques semaines dans notre laboratoire. Passer du Japon à la France, c'était déjà quelque chose, mais du collègue japonais au collègue espagnol, ça m'a fait retomber sur terre tout de suite.

    En effet, là où votre collègue japonais va raser les murs dans les couloirs et ne répondra jamais à vos "konnichiha" même les plus enthousiastes, le collègue espagnol, qui ne vous connait au début ni d'Eve ni d'Adam, va venir se planter à coté de votre bureau et vous demander de la voix grave du mâle sûr de lui: "Alors, petite, tu es contente de commencer ta thèse?". Et alors que vous tiriez la langue dans le dos de vos collègues japonais qui ne répondaient pas à vos salutations, vous vous surprenez à dire à l'espagnol d'une petite voix "Oui, monsieur". Même si ça fait déjà plusieurs années que votre thèse vous l'avez terminée.

    Quand, quelques mois après votre départ, vous envoyez un mail à un collègue japonais pour lui demander de ses nouvelles, comment va sa vie, sa femme etc... vous recevez une réponse où le dit collègue vous raconte en long en large et en travers les dernières expériences super cools qu'il a faites récemment, il vous dit qu'il aurait tant aimé que vous ayiez pu voir le magnifique poster qu'il a présenté à la dernière conf internationale et au passage, il vous rappelle que vous avez toujours un article à écrire et qu'il attend impatiemment d'en voir le premier jet.

    Quand, quelques mois après son retour, vous envoyez un mail à votre collègue espagnol pour lui demander un renseignements sur les dernières expériences que vous avez faites avec lui, il vous répond, que non, désolé, il n'a pas l'info mais qu'il est bien content d'avoir de vos nouvelles. Et de parler de choses et d'autres et de conclure par une citation qui donne en français (eh, oui, trop forte cette fée atomique: non contente de baragouiner le japonais, elle  traduit l'espagnol):

    "Pour aimer les hommes, il est nécessaire de s'éloigner d'eux de temps en temps. Loin d'eux, nous nous rapprochons d'eux".

    Mouais, y'a pas à dire, ça change du Japon.

     


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  • Aujourd'hui, nous avons eu la visite d'un chercheur tunisien (entre parenthèses, il nous a montré une photo de son labo à Gabès et s'ils ont encore une place de chercheur dans son université posée sur les dunes à l'ombre des palmiers, je veux bien me sacrifier)

    Extrait de la réunion:

    Le chercheur invité: Voilà des images de mes nanoparticules de Mgx-yZnO2+y dopées aluminium. Elles sont métalliques.

    Un collègue: Métalliques? Mais elles sont aussi transparentes?

    Le chercheur invité: Oui, elles sont transparentes... et métalliques à cause de l'aluminium.

    Mon chef: Ah, mais c'est comme l'aluminium transparent de Scotty dans Star Treck III alors!

    Nous: ...

     


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